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Texte Massacre

de Matthieu Buard, 9 Mai 2025


Les ramifications du frêne têtard se tortillaient en quelques vagues de vert. Cela ressemblait à des gouttes de pluie, floues, sales, fondant sur le tronc blanc. Le frêne se voyait recouvert d'une mousse de feuilles détruites, parure maudite. Et seules les minces branches ternes en périphérie ne sinistraient le paysage.

Tout autour, des moineaux, des pies, des rouges-gorges, des merles, psalmodiaient pour illustrer. Ils chantaient tristement, pour dire adieu. Tour à tour, ils créaient quelques symphonies, embrassant le frêne têtard le long de son écorce abimée.

La ronce de fer, responsable de ce massacre, revient à la charge. Elle hurle, elle crie aux arbres alentours avant de trancher leur jambes et leurs bras. El le sang de sève gicle des vaisseaux. Bientôt, la forêt se changea en chaos.

Les dents vibrantes de la ronce de fer déchirent la chair des arbres sans vergogne. Même son possesseur ne paraissait plus pouvoir la contrôler. Elle faisait de ce bois une venelle de pierres dallées.

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